La planète aux Trésors
Mercredi 13 Mai
Réveil en douceur à 7h pour un petit déj à 7h30. Je fais un petit tour dehors, voici l'entrée quelque peu "monumentale" de l'hôtel.
Nous rassemblons les bagages dans le hall et Toni arrive avec le bus. Comme il va prendre son petit déj, j'en profite pour lui donner son "cadeau", bon, ça va il est mort de rire, je n'ai pas fait d'impair. Bah oui, on ne sait jamais peut-être que la passoire en Namibie, c'est mal vu!!
Ce matin, nous allons faire un tour en bus dans Windhoek. Petit cours sur la ville:
Windhoek (prononcer "Vindouk") est la capitale de la Namibie depuis son indépendance en 1990 après avoir été celle du Sud-Ouest Africain (l'ancien nom du pays).
Windhoek signifie en afrikaans "lieu où souffle le vent". Située à 1650 mètres d'altitude, la ville et son agglomération comptent environ 300 000 habitants. Les blancs et les métis représentent 48,6% de la population.
Nous commençons notre visite par... un cimetière... pas très réjouissant en ce dernier jour. Avant l'indépendance, les noirs n'étaient bien sûr pas enterrés avec les blancs... Puis nous continuons notre route vers le quartier de Katatura. Toni nous demande de ne pas prendre de photos. Il s'agit en effet du plus ancien "township" de la ville (je fais finir le voyage complètement déprimée si ça continue). Katatura, qui signifie "l’endroit où je ne veux pas vivre" en langue Herero est le quartier le plus peuplé de Windhoek et tous les jours de nombreux migrants y arrivent afin de tenter leur chance en ville. L’apartheid était présent en Namibie comme en Afrique du Sud et en 1959, les Sud Africains obligèrent les noirs à s'installer en périphérie de la ville. Ces derniers s'y opposèrent et leur soulèvement fut réprimé dans un bain de sang le 10 décembre 1959. C'est suite à ce massacre que naîtra la SWAPO, organisation qui obtiendra l'indépendance du pays. Sous le régime de l'apartheid, Windhoek était séparée en trois quartiers: le centre ville avec les blancs, Khomasadal avec les métis et Katatura avec les noirs. Dans Katatura, les noirs se trouvaient de plus séparés en fonction de leur appartenance ethnique indiquée par une lettre apposée sur la façade de leur "maison". Aujourd’hui encore, ces lettres sont visibles: H pour Herero, D pour Damara, N pour Nama etc. Ils étaient aussi obligés de louer leurs baraques car il leur était interdit de posséder une maison. Ils se rendaient en bus au centre ville pour travailler et un couvre feu veillait à ce qu'ils en disparaissent à la tombée de la nuit.
Voilà, après toutes ces informations, j'ai du mal à retenir mon émotion et je me revois à l'école en train d'étudier la vie de Nelson Mandela au moment de "Mandela day". Même si aujourd’hui le bidonville tente de se prendre en charge avec l'aide de la municipalité qui essaie d'amener l'eau potable et les constructions en dur, ça me prend sacrément aux tripes...
Je confirme, cette dernière journée est déprimante.
Nous repartons vers le centre ville et plus particulièrement le quartier du parlement. Nous nous arrêtons à côté de la fameuse église présente dans tous les guides, la Christuskirche (église luthérienne) qui fut construite entre 1907 et 1910.
Nous allons faire un petit tour dans le jardin du parlement avant de retourner au bus.
Je suis alors chargée, en tant que benjamine du groupe, de donner son pourboire à Toni. Voilà, ça c'est fait. Puis l'un des membres du groupe souhaitant acheter un jembé pour son fils, nous retournons dans la rue principale pour qu'il puisse aller dans le magasin. Comme vous le voyez, Toni se gare vraiment n'importe où! "En même temps", sa femme est juge alors si y'a un problème... Monsieur le maire n'a pas l'air d'être là de toutes façons.
Nous partons ensuite vers un point haut afin d'avoir une vue d'ensemble de l'agglomération.
Nous prenons la route pour l'aéroport dans ce paysage "garriguesque" où nous arrivons assez en avance pour le check in. Du coup, Air Namibia ouvre les comptoirs spécialement pour nous, sympa!
Nous nous rendons ensuite dans le restaurant de l’aéroport pour notre dernier déjeuner. J'en profite alors pour faire une photo avec Toni à l'arrache (merci JC, très bon photographe!)
Je voudrais pas dire, mais c'est "shiny happy people" cette photo!
Allez bye bye Toni et à bientôt... ou à jamais... je ne sais. Il ne mange pas avec nous.
Puis nous filons au petit duty free, mais nous nous disons qu'à Johannesbourg on aura le temps de faire nos derniers achats. Enfin, moi j'ai plus de sous de toutes façons, d'ailleurs je laisse mes dernières pièces (sauf une, la plus petite, tradition...) dans la boule du WWF.
Il est alors temps d'embarquer.
Je me retrouve tout au fond avec trois sièges pour moi toute seule. J'en profite pour télécharger mes dernières photos sur l'ordinateur et regarder un peu le paysage en dessous (Botswana).
C'est jaune et sec hein?
Devant moi trois gars qui m'ont l'air d'être d'un pays de l'Est (je sais pas pourquoi, je les imagine russes et chasseurs de fauves...) qui en profitent pour fêter je ne sais quoi avec 2 mignonnettes de whisky chacun. L'hôtesse demande d'ailleurs sa carte d'identité à l'un d'entre eux car il a l'air assez jeune. A ma droite trois vieux américains typiques avec leurs shorts, leurs grandes lunettes et leurs chapeaux.
Nous arrivons à Johannesbourg en avance et prenons un bus jusqu'au terminal de transfert. C'est bien, on est allé vite. Sauf qu'il y a un gros problème informatique au comptoir de la Lufthansa et l'hôtesse n'arrive pas à sortir nos cartes d'embarquement pour le prochain vol. Après 2h d'attente (ah oui, quand même, ça fait long) elle nous dit de la suivre (sans nos cartes). Petit problème pour passer la sécurité car nous n'avons pas nos cartes justement. Finalement c'est bien de parler anglais, j'arrive à expliquer la situation aux policiers car l'hôtesse est encore derrière nous. Elle nous amène alors directement au pas de course à la porte d'embarquement de notre vol, lequel embarquement est pratiquement terminé (bon alors pour le shopping, c'est de toutes façons raté!). Comme personne ne comprend l'anglais dans le groupe, je prends les choses en main et distribue les cartes sinon on va y passer la nuit.
Je me retrouve comme à l'aller coincée sur le siège du milieu, sauf que le monsieur à côté de moi est moins gros, j'ai plus de place.
Petit apéro, puis dîner avec du poulet au curry plutôt bon et "dodo" jusqu'à 3h45. Je déteste vraiment ces réveils dans l'avion! Allez hop petit déjeuner à moitié endormie et nous attaquons la descente vers Francfort où nous arrivons à l'heure. Et c'est reparti pour les immenses couloirs du terminal à traverser, mais le passage douane et sécurité se déroule plutôt rapidement et nous sommes à notre porte d'embarquement très en avance. J'essaie de ne pas m'endormir et dis au revoir à ceux qui ne vont pas à Paris, dont un couple que je n'aurai pas vu sourire de tout le voyage... Sont heureux d'être en vacances eux!!
Nous embarquons finalement et partons avec 25 minutes de retard à cause du brouillard. Le roulage est long, je suis encore tout au fond et m'endors. Un petit snack et un coca plus tard, nous amorçons la descente vers Paris. La récupération des bagages s'effectue très rapidement, et ouf j'ai mon sac! Ce ne sera pas le cas de tout le monde. Allez au revoir les amis! On se donne des nouvelles (ou pas). Je vais prendre mon Roissy Val et mon RER et suis bien efficace car j'arrive chez moi seulement 1h30 après l'atterrissage.
Bon ben voilà c'est fini, j'en ai encore pris plein les yeux, les dunes et les déserts étaient magnifiques, quant aux animaux, y'a rien de mieux que de les voir dans leur milieu naturel. Je me suis bien amusée, le groupe était pas trop mal, le guide très sympa, je repars demain! La Terre c'est beau.
Alors n'oubliez pas de faire vos dons à l’association d'utilité publique "les petits voyages de Mp"!!!